Le civisme à bord des bus - Faits saillants

En juillet dernier, 212 panélistes de Voie libre, usagers du transport en commun, ont complété un sondage portant sur le civisme à bord des autobus du RTC. Voici les principaux faits saillants du sondage. 

Pour la majorité, le civisme est demeuré le même

La majorité des répondants (57 %) considèrent que le civisme à bord des autobus est resté le même au cours des dernières années, tandis que 11 % trouvent que la situation s'est améliorée et 28 % trouvent que les choses se sont détériorées

Les personnes aînées (65 ans ou plus) ont davantage tendance à trouver que le civisme à bord s'est amélioré au cours des dernières années, ce qui est un résultat encourageant dans la mesure où l'on encourage les usagers à être davantage attentifs à l'égard des clientèles aînées, notamment en leur cédant la place.

On observe un regard plus « sévère » de la situation chez les personnes ayant des limitations fonctionnelles; 35 % d'entre eux jugent que la situation s'est détériorée, comparativement à 26 % chez les clients sans limitation. 

Parmi ceux qui ont mentionné que la situation s'était détériorée, on évoque surtout un manque de respect et de courtoisie de la part de certains usagers, des problèmes de propreté (déchets laissés dans le bus, etc.), un usage inapproprié des téléphones (mode haut-parleur). Plusieurs ont mentionné que la détérioration du civisme a pris de l'ampleur depuis la pandémie de COVID-19. 

Les comportements les plus/moins respectés

Selon les répondants, les comportements de civisme généralement les plus respectés sont : sortir par l'arrière du bus (46 %), préparer à l'avance son titre de transport (44 %), interagir poliment avec le chauffeur (34 %), laisser embarquer en priorité les personnes en fauteuil roulant (28 %) et céder la place aux personnes handicapées (27 %). 

Quant aux comportements les moins respectés, toujours selon les répondants, on mentionne principalement le fait que certains usagers parlent au téléphone ou écoutent leur musique sur le haut-parleur de leur téléphone (49 %), le fait de ne pas occuper seulement son siège (48 %) et de ne pas mettre leur sac à dos à leur pied (42 %). 

Céder la place aux personnes avec limitation : pas toujours un réflexe

Parmi les répondants ayant des limitations fonctionnelles « visibles » pour les autres passagers, 36 % affirment qu'on leur cède régulièrement la place lors de leur entrée dans l'autobus (sans qu'ils aient à le demander). Un peu plus du quart d'entre eux (28 %) affirment qu'on leur cède rarement la place à leur entrée dans l'autobus, ce qui démontre que les efforts de sensibilisation auprès des clients doivent être réalisés de manière continue. 

Même constat pour les personnes utilisant le transport en commun avec de jeunes enfants; 32% d'entre eux disent qu'on leur cède régulièrement la place, et près de la moitié (48 %) affirme qu'on leur cède rarement la place.

Chez ces deux clientèles, les personnes avec limitations et les gens voyageant avec de jeunes enfants, on observe que seulement la moitié d'entre eux se sentent à l'aise de demander aux autres usagers de leur céder la place

Céder la place, un geste toujours apprécié

La très grande majorité (86 %) des personnes aînées sans aucune limitation affirment apprécier lorsque des usagers leur propose leur place, et ce, même s'ils n'ont aucune limitation fonctionnelle. Un tel constat montre que les usagers ne devraient jamais hésiter à proposer sa place à quelqu'un à bord du bus !